SOLE2, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1213 « poutre, solive, pièce de bois posée à plat dans une charpente »
des estages et des soles (
Faits des Romains, éd. L.-F. Flutre et K. Sneyders de Vogel, p. 259, ligne 26);
2. 1678 mar. « fond d'un bateau plat » (
Guillet,
Arts de l'homme d'épée, 3
epart., p. 310: la Gribane est bastie à
Sole);
3. 1755 « jetée de plâtre exécutée à la truelle » (
Aviler,
Dict. arch.);
4. a) 1832 « surface de l'âtre d'un four à boulanger » (
Raymond);
b) 1842 « partie d'un four sur laquelle on place les produits à traiter » (
Ac. Compl.);
5. 1964 minér. (
Lar. encyclop.). Réfection d'apr. les dér.
solin*,
solive* de l'a. fr.
suele,
seule « poutre, solive », v. ex. ds
Gdf.,
s.v. sole1, encore usité dans les pat. (Morvan
seule, pic.
seule, Vosges
seûle, sieule « pièce de bois, solive », v.
FEW t. 12, p. 42a), du lat. pop. *
sola, altér. du lat. d'époque impériale
solea « sandale, garniture de sabot, pressoir, sorte de plancher; sole (poisson) » d'apr.
solum, v.
sol1;
cf. aussi l'esp.
suela, l'a. prov.
sola « sablière », terme de charpenterie.