SIRVENTÈS, SIRVENTE, subst. masc.
Étymol. et Hist. Av. 1615 plur.
syrventes (
Pasquier, Rech., VII, 4 ds
Hug.). Empr. à l'a. prov.
sirventes «
id. » mil.
xiies. (
Marcoat ds
S. Thiolier-
Mejean, Les Poésies satiriques et morales des troubadours du XIIeà la fin du XIIIes., p. 23), dér. de
sirven(t) « serviteur » (1102 ds
Brunel t. 1, p. 11, n
o7, 8) du lat.
serviens, -entis, v.
sergent, non parce que le poème était composé par un
sirven « serviteur armé » en l'honneur et au profit de son seigneur (
P. Meyer ds
Romania t. 19, pp. 26-29), mais peut-être p. allus. au lien hiérarchique qui l'unissait à la
canso (genre supérieur dans la hiérarchie de la poésie provençale des troubadours) dont il serait issu (
cf. S. Thiolier-
Mejean, op. cit., pp. 30-41); v. aussi
D. Rieger ds
Grundriss der romanischen Literaturen des Mittelalters, vol. 2, t. 1, fasc. 4, pp. 9-61;
E. Köhler, ibid., pp. 62-66 et
D. Rieger, Gattungen und Gattungsbezeichnungen der Trobadorlyrik, Tübingen, 1976.
Cf. la forme fr.
serventois supra rem. dep.
ca 1150 (
Thèbes, éd. G. Raynaud de Lage, 5160,
cf. aussi T.-L.).