SIFFLET, subst. masc.
Étymol. et Hist. A. 1. Déb.
xiiies. « sifflement »
faire un sifflet (
Du Buffet, éd. A. Barth, 121, v. note p. 179);
ca 1393 spéc. [en parlant d'un épervier]
venir au sifflet (
Ménagier, éd. G. E. Brereton et J. M. Ferrier, III, II, p. 151, 11);
2. 1287-88 [ms.] « improbation manifestée par des sifflements »
demener ses cifflés (
Thèbes, éd. L. Constans, append. III, 2433); 1692-94
siflets du Parterre (
Boileau, Satires, X ds
Œuvres, éd. F. Escal, p. 74).
B. 1. a) 1225-50
sifflet d'or (
Vénus, 293a ds T.-L.); 1636
appeler d'un coup de siflet (
Monet, p. 824b);
b) 1784 p. anal.
greffe en sifflet « en biseau » (Fr.
Rozier, Cours complet d'agric., Paris, t. 5, p. 352);
2. a) xves. « épiglotte » (
Jean de Garlande, Dict., éd. A. Scheler ds
Jahrbuch rom. engl. Lit. t. 6 1865, p. 290, leçon ms. L:
epiglotum est coopertorium tracheae arteriae [...]
siflet);
b) 1575 « luette, gorge » (
Paré,
Œuvres, éd. Malgaigne, t. 1, p. 254a: les amygdales [...]: le
sifflet et l'estroit de la gorge); fin
xvies.
couper le sifflet « étrangler, égorger » (
Brantôme, Discours sur les duels ds
Œuvres, éd. L. Lalanne, t. 6, p. 442). Dér. de
siffler*; suff.
-et*;
cf. les formes
siblet (1306 « coup de sifflet »
Joinville, St Louis, éd. N. L. Corblett, § 377) et
sublet [de l'oiseleur des champs] (1542, Cl.
Marot, Enfer, 267 ds
Œuvres, éd. C. A. Mayer, t. 2, p. 65), respectivement dér. de
sibler et de
subler.