SENSIBILITÉ, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1314 « qualité par laquelle un sujet est sensible aux impressions physiques » (
Henri de Mondeville, Chirurgie, 1540 ds T.-L.);
2. a) 1662 « attachement, intérêt pour quelque chose » (
Pascal, Pensées, Papiers non classés, 427, 194, éd. L. Lafuma, p. 554);
b) 1671 « faculté de percevoir les impressions morales » (
Pomey);
c) 1678 « sentiment d'humanité, de pitié » (
La Rochefoucauld, Réflexions et maximes morales, éd. A. Regnier, t. 1, p. 192);
d) 1680 « reconnaissance d'un bienfait reçu » (
Rich. t. 2);
3. a) 1798 « aptitude à réagir rapidement à un contact (en parlant d'objets matériels) »
sensibilité d'une balance (
Ac.);
b) 1858 phot. « propriété qu'ont certaines substances de s'impressionner sous l'action de la lumière » (
Chesn. t. 2). Empr. au lat. tardif
sensibilitas « sens, signification, sentiment, sensibilité », dér. de
sensibilis, v.
sensible.