SEMENCE, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. 1. 1121-34 « sperme » (
Philippe de Thaon, Bestiaire, 1223 ds T.-L.: La
semence que dune Sis masles dunt fëune [la mustele]);
2. 1
remoit.
xiies. « postérité, descendance » (
Psautier de Cambridge, 17, 51,
ibid.);
3. a) 1160-74 « semailles, graines semées ou à semer » (
Wace, Rou, éd. A. J. Holden, II, 309);
b) ca 1205 « graines d'une plante » (
Renart, éd. E. Martin, XVII, 2: Ou mois de mai [...] Que cil arbre cueillent
semence);
4. a) ca 1175 empl. p. image (
Benoît de Ste-
Maure, Chron. des ducs de Normandie, 26646 ds T.-L.: En vain labore [...] Qui sor perre semme
semence); 1174-87 (
Chrétien de Troyes, Perceval, éd. F. Lecoy, 7: Crestïens seme e fet
semance D'un romans...);
b) 1538 fig. « cause, origine » en parlant d'une personne (
Est., s.v. semen); 1616 « occasion, source »
id. (
D'Aubigné, Hist. universelle, IV, XVI, éd. A. de Ruble, t. 2, p. 288: la Cour où il avoit laissé quelque
semence d'amourette); 1653 (
Vaugelas, Quinte Curce, VIII, Paris, A. Courbé, p. 554: la victoire [...]
semence de nouvelle guerre).
B. 1. 1418
semence de perles « très petites perles » (
Joyaux de la chapelle des ducs de Bourgogne ds
Havard 1890, col. 942);
2. 1803 « petits clous » (
Boiste). Du b. lat.
sementia « semailles » (Pseudo Augustin ds
Blaise Lat. chrét.; 795
Capitulare de villis ds
Du Cange), plur. (pris pour fém. sing.) du subst. neutre
sementium « id. » (
Itala Lev. 18, 23,
ibid.), réfection du class.
sementis « semailles; époque des semailles; semis ».