SEMELLE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) Fin
xiies.
semele « pièce qui forme le dessous d'une chaussure » (
Jean Bodel, Barat et Haimet, 374 ds NRCF, éd. W. Noomen et N. Van den Boogaard, t. 2, p. 55);
b) 1537
jouer des semelles « s'enfuir » (
Act. des apost., vol. I, f
o142b ds
Gdf. Compl;);
c) 1654
battre la semelle (
Tristan L'Hermite, Le Parasite, p. 13);
2. 1498 « chacune des épaisseurs composant la semelle » (
Joubert, Ét. sur la vie privée au XVes. en Anjou, p. 218: une paire de soilliers de vache à troys
semelles);
3. 1611 « longueur d'un pied » (
Cotgr.);
4. 1690 technol. (mar., charpent.) (
Fur.). Orig. discutée. Selon
Bl.-
W.2-5et
FEW t. 5, pp. 136-138 le mot serait du domaine pic., issu de
lemelle « petite lame », att. de la fin du
xiies. (v.
lamelle) au
xves. (v.
Gdf.), la première syll. ayant été prise pour l'article, puis remplacée par *
se-, du lat.
ipsa, lors de la concurrence entre
ille et
ipse. Pour des hyp. encore moins probables, v.
Spitzer (
Language t. 19, pp. 159-161 et
Fr. mod. t. 18, pp. 241-243) et
Guir. Lex. fr. Étymol. obsc.