SCORSONÈRE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1572
Scorzonera d'Espagne. Scorzoner. [
sic]
de Boeme (
J. des Moulins, Commentaires de M. Pierre André Matthiole [trad. du lat.], légende de gravures, p. 326 d'apr.
R. Arveiller ds
Mél. Gardette, p. 49); 1583
Scorzonere (
O. Poupard, Conseil divin touchant la Malladie Diuine, et Peste en la ville de La Rochelle d'apr.
R. Arveiller ds
Mél. P. Imbs, p. 136); 1630
scorsonaire (
J. Germain, La Quint-essence de la chirurgie, p. 165,
ibid., p. 137); 1651
Scorsonere (
N. de Bonnefons, Le Jardinier françois, p. 171 d'apr.
R. Arveiller ds
Mél. Gardette, pp. 49-50). Empr., d'abord par l'intermédiaire du lat., au cat.
escorçonera « scorsonère » (
cf. Mattioli, Commentarii in libro sex Pedacii Dioscoridis, p. 538 cité par
R. Arveiller, ibid.: Inuenta est primum
Scorzonera in Catalonia Hispania), dér. de
escurçó « vipère » parce que cette plante servit d'antidote au venin de vipère;
escurçó est d'orig. incertaine: - soit issu (comme l'ital.
scorzone « vipère ») d'un lat. vulg.
*excurtione, var. du lat. tardif
curtio, -onis « vipère », dér. de
curtus « court », à côté duquel le lat. vulg. avait formé une var.
*excurtus, à l'orig. du roum.
scurt, de l'albanais
s̆kurtə
, etc. (
Cor. Cat.; v. aussi
FEW t. 2, p. 1585a), - soit dér. en
-one du lat.
scortea (
écorce*) formé à une époque où
scortea ou ses représentants incluaient encore dans leur contenu sém. la peau d'animal (
FEW t. 12, p. 329; v. aussi
Barb. jr
Poissons 5, n
o267).