SCIE, subst. fém.
Étymol. et Hist. I. 1. a) Ca 1200
sie « lame d'acier dentelée avec laquelle on coupe des matières dures, comme le bois, la pierre, etc... » (
Simon de Freine,
Vie St Georges, 673 ds
Œuvres, éd. J. E. Matzke, p. 83); 1538
scie (
Est.); d'où expr. 1314
com dens de see (
Henri de Mondeville,
Chir., 148 ds T.-L.); 1838 fig.
en dents de scie (
Hugo,
Ruy Blas, I, 2, p. 342);
b) 1676 « lame de fer sans dents pour débiter la pierre » (
Félibien); 1690 chir. (
Fur.); 1812 pot. « fil de fer avec lequel le potier détache l'ouvrage du tour » (
Mozin-
Biber t. 2);
2. a) 1555 « sorte de poisson »
scie de mer (
Belon,
Observations de plusieurs singularitez ds
FEW t. 11, p. 367a);
b) 1768
mouche à scie (
Valm.);
3. 1838
scie de gondole (A.
de Musset,
Nouv. le Fils du Titien, ch. IV ds
Littré);
4. 1928 mus. (
Cœuroy,
Mus. contemp., p. 153).
II. 1. a) 1808 « plaisanterie, mystification » (
Hautel);
b) 1808 « chose ennuyeuse, obscure » (
ibid.); en partic.
c) 1831 « chose ennuyeuse par sa répétition » (
Sue,
Atar-Gull, p. 8); 1864 «
id. en parlant d'un air de musique, d'une chanson » (
Labiche,
Point de mire, III, 2, p. 442);
2. 1851 « personne ennuyeuse » (
Land.). Déverbal de
scier1*.