SAUVETTE (À LA), loc. adv.
Étymol. et Hist. 1. 1866 « mannette d'osier, dans l'argot des chiffonniers » (
Delvau); 
2. 1867 « jeu d'enfant qui consiste à se sauver et à ne pas se laisser attraper » (
ibid.); 
3. a) 1898 
faire à la sauvette « vendre des choses prohibées ou à bas prix sur la voie publique (en parlant de camelots ou de voleurs, qui se sauvent à l'arrivée des agents) » (s. réf. ds 
Chautard Vie étrange Argot, p. 293); 1920 
vendre à la sauvette (
Duhamel, 
loc. cit.); 1920 
vendeur à la sauvette (
Id., 
ibid., p. 154); 1945 
marchand à la sauvette (
Cendrars, 
Homme foudr., p. 171); 1937 
vente à la sauvette (
L'Œuvre, 27 janv., p. 2, col. 5); 
b) 1920 fig. 
à la sauvette « à la hâte, avec précipitation » (
Proust, 
loc. cit.); 
4. 1901 (
Bruant, p. 453: voleur aux étalages [...] Acheteur à la 
sauvette).     Dér. de 
sauver* (se) « s'en aller précipitamment »; suff. 
-ette (
-et*).