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SATIRE, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. Ca 1285 satres (Gloss. de Douai ds Roques t. 1, I, 2243: satira: satres). B. 1. 1355 litt. lat. « danse parodique avec accompagnement de flûte, reproduisant sur le mode risible les chorégraphies guerrières des ,,ludions`` étrusques, également assortie de couplets plaisants ou satiriques (Bersuire, Tit. Liv., ms. Ste Gen., f o113a [Ab Urbe condita, VII, 2] ds Gdf. Compl.); 2. a) 1486 id. « poème de rythme narratif [le plus souvent en hexamètres] de développement souvent dramatique, unissant la raillerie mordante à la leçon de morale » ici, en parlant d'une satire de Perse (Raoul de Presles, Cité de Dieu, sign. E 5c, ibid.); 1549 en gén. satyre « pièce de vers reprenant aigrement les vices`` (Est.); b) 1663 désigne le genre littér. (Boileau, Satires, VII, 1 ds Œuvres, éd. Fr. Escal, p. 38: quittons la satire); 3. 1593 « essai, ouvrage de forme libre, critique et mordant, fait dans le goût des ,,Satires Ménippées`` de Varron [Menippearum fragmenta ds les Satirae de Pétrone] » (Satyre Ménippée); 4. ca 1690 fig. faire la satire de (qqc.) (Boileau, Vers pour mettre au bas du portrait de mon père ds Œuvres, p. 261: Sa conduite dans le Palais [...] Mieux que leur plume si vantée Fit la Satire des Rolêts). Empr. (A étant une forme demi-sav.) au lat.satura, var. satira (d'orig. incertaine, Ern.-Meillet), terme pop. appliqué à toutes sortes de « mélanges » [plat garni de diverses sortes de fruits et de légumes; ragoût], spéc. « pot-pourri scénique [B 1]; réunion de pièces didactiques variées de sujets et de mètres [Ennius]; [dep. Lucilius, 103 av. J.-C.; B 2 a] poème critiquant les vices »; cf. Bayet 1965, pp. 97-98. La satura dramatique [B 1] connue par Tite Live, supra, et Valère Maxime, II, IV, 4, issue de la fescinnina jocatio, a été renouvelée par l'imitation, la parodie des ,,ludions`` étrusques et confiée dès lors à des professionnels, v. P. Boyancé ds R. Ét. anc. t. 34, pp. 11-25 et J.-P. Cèbe ds R. belge Philol. Hist. t. 39, pp. 26-34. Dès l'époque lat., satira subit l'infl. graph. de satyra (satyre*), également perceptible en fr. dans le mot de base et ses dér.