SAPER2, verbe trans.
Étymol. et Hist. A. 1. 1547
sapper milit. « détruire les fondements d'une muraille, d'un édifice, etc. » (J.
Martin,
Architecture de Vitruve, 152b d'apr. H.
Vaganay ds
Rom. Forsch. t. 32, p. 159); 1552 au fig.
saper (
Ronsard,
Les Amours, éd. P. Laumonier, t. 4, p. 51: Amour adonc qui
sape, mine et ronge De ma raison le chancelant rempart);
2. av. 1620
sapper « détériorer, user en creusant à la base (en parlant de l'eau) » (
Saint-
Amant,
La Solitude, 138 ds
Œuvres, éd. J. Bailbé, t. 1, p. 44).
B. 1. 1807 région. Lorraine « punir, frapper » (
Michel (J.-F.)
Expr. vic., p. 171);
2. 1867 arg. « condamner » (
Stamir,
Corsaire ds
Larch. 1872). A empr. à l'ital.
zappare, att. au sens 1 dep. 1553 (
Giornale dell' assedio di Montalcino ds
Tomm.-
Bell.), d'abord « travailler la terre avec le hoyau » (dep. 1304-08,
Dante,
ibid.), dér. de
zappa « hoyau » (v.
sape1et
FEW t. 11, pp. 211-212a). B est issu p. métaph. de A.