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SACRE3, subst. masc.
Étymol. et Hist. a) 1552 sacre Dieu (v. sacrebleu); b) 1642 par la sacre-bleu (v. sacrebleu); c) 1549 et sacre du Gouvernement! (Agréable récit in Choix de mazarinades, I, 16 ds Quem. DDL t. 19); d) 1750 sacre non pas d'un chien (J.-J. Vadé, Le Paquet de mouchoirs, p. 41); e) 1789 sacre-nom d'un cœur! (Compliment des poissardes de Paris à MM. les électeurs, p. 4 ds Quem. DDL t. 19); f) 1894 subst. canadianisme sacre « juron, blasphème, imprécation » et être en sacre « être en colère », comme le sacre « à l'extrême » (S. Clapin, Dict. can.-fr.). Empl. blasphématoire soit de sacre1(cf. ciboire, Dieu, dans les loc. interj.), soit de l'adj. sacre « sacré » (issu du lat. sacer « sacré », ou bien dér. régr. de sacré, sacrer*), usité au xvies. (vers 1513, Jean Lemaire, Concorde des deux langages, éd. J. Frappier, p. 21), empl. également comme subst. aux sens de « objet sacré; chant religieux; fête religieuse; Saint-Sacrement », v. Hug., cf. également ca 1250 par le sacrement empl. comme juron sacrement* et serment empl. comme juron ou imprécation dans certains parlers région., et sacrementer « jurer » (1609 ds Pierreh.), v. FEW t. 11, pp. 35-39. Selon Gougenheim (ds B. jeunes Rom., n o4, pp. 5-7) l'existence du subst. sacre « brigand, homme sans foi, ni loi » (empl. fig. de sacre « rapace », v. sacre2), expliquerait la disparition de l'adj. sacre apr. le xvies. (cette disparition permettant de faire cesser l'homon.) et l'empl. blasphématoire de sacre et sacré serait à rattacher à sacre « brigand », d'où sacrer « proférer des jurons » (de même que pester a été formé sur l'interj. peste!).