SÉVÉRITÉ, subst. fém.
Étymol. et Hist. I. 1. Ca 1200
severiteit « rigueur, en parlant de Dieu » (
Dialogue Grégoire, 206, 4 ds T.-L.); au plur. 1638 « actes témoignant de ce caractère » (
Sully ds
Dochez 1860: Le roi estait contrainct à user de pareilles
sévérités);
2. 1530 « rigidité, rigueur, absence d'indulgence » (
Palsgr., p. 264);
3. 1663 « caractère qui ne s'écarte pas de la règle morale » (
Molière, Crit. de l'école des femmes, sc. III);
4. 1690 « caractère de ce qui n'est pas égayé par la fantaisie » ici en parlant du style d'un écrivain (
Fur.).
II. 1. 1808 « caractère de ce qui est durement ressenti »
la sévérité d'une nature marâtre (
Cabanis, Rapp. phys. et mor., t. 2, p. 31); 1810
la sévérité du climat (
Staël, Allemagne, t. 1, p. 200);
2. 1918 méd. « gravité, caractère dangereux » (
Proust, J. filles en fleurs, p. 496);
3. 1928
la sévérité des épreuves que nous traversons (
Gyp, Souv. pte fille, p. 227). I empr. au lat. class.
severitas « sévérité, austérité, gravité, sérieux; rigueur, dureté », dér. de
severus, v.
sévère. II empr. à l'angl.
severity « rigueur d'un climat », 1676 the severity of the winter (
Hale ds
NED) « gravité d'une maladie », 1808 (
Med. Jrnl, ibid.) « dureté d'une épreuve », 1890 (
ibid.), lui-même dér. de
severe, v.
sévère.