SÉSAME, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1240-44 bot.
susseman (
Assises de Jérusalem, éd. A. Beugnot, t. 2, p. 175 [ms. fin
xives.] ds
Mél. J. Horrent, p. 12);
ca 1298
susiman, sosimain (
Rusticien de Pise,
Marco Polo, éd. L. F. Benedetto, pp. 37 et 177);
xves.
sisame (
Grant herbier, éd. G. Camus, § 444); 1530
sesame (
Cl. de Seyssel, trad.
Hist. des successeurs d'Alexandre le Grand, f
o40 r
o: aultre bled qui se nomme
Sesame);
2. a) 1704-17
Sésame,
ouvre-toi « formule magique qui ouvrait la caverne aux trésors » (
Les Mille et une nuits, trad. A. Galland, éd. G. Picard, 1960, t. 2, p. 414,
Histoire d'Ali Baba et des quarante voleurs);
b) 1833
Sésame, ouvre-toi! p. ext. « formule qui permet d'obtenir le résultat recherché » (
Balzac,
Théor. démarche, p. 626: le secret du
Sésame ouvre-toi!); 1838 p. ell.
sésame (
Gautier,
loc. cit.). Empr. au lat.
sesamum, sisamum, et celui-ci au gr. σ
η
́
σ
α
μ
ο
ν « sésame », mot d'orig. sémit. (
cf. akkadien
šamaššammu, ougaritique et phénicien
ššmn, hébreu mishnaïque
šumšom, ar.
simsim). Voir E.
Masson,
Rech. sur les plus anc. empr. sémit. en gr., Paris, 1967, p. 57.