SÉRAN, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. Fin
xies. judéo-fr.
cerens « outil pour carder le lin et le chanvre » (
Raschi,
Gl., éd. A. Darmesteter et D. S. Blondheim, t. 1, p. 21, n
o174);
xiie-
xiiies.
serence, serang (Gl. ds
Jean de Garlande,
Dict., 320 ds T.-L.); fin
xiiies.
serans (
Jean de Meun,
Testament, éd. Méon, 1576);
2. 1872 (
Littré:
Séran. Terme de marine. Se dit quelquefois du chanvre qui reste après l'extraction du premier brin). Terme de la technol. du chanvre et du lin du nord de la France, d'orig. obsc., prob. celt.; peut-être d'un type *
cerinca, cerinciare représentant le gaul.
ker- « peigne » et le suff. celt. fréq.
-ntu, -tia, que l'on trouve à côté d'un type *
ceresiare d'où les formes
séré de Wallonie et de l'Est de la France (v.
FEW t. 2, 1, p. 594) d'apr.
Jud ds
Romania t. 49, pp. 399-405; plutôt que d'un dér. du lat.
cĭrrus « mèche de cheveux; frange » avec reduplication du suff., comme le gallo-rom. *
cerrin(ĭ)ciare (
Guir. Lex. fr. Étymol. obsc., p. 484).