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SÉPARER, verbe
Étymol. et Hist. A. Trans. 1. a) 1314 « faire cesser d'être ensemble ou de former un tout » separer les choses conjointes (Henri de Mondeville, Chirurgie, éd. A. Bos, n o563); 1655 cynég. separer les questes (Salnove, La Venerie Royale, Paris, A. de Sommaville, p. 33); b) 1314 « mettre à part les éléments différents d'un tout hétérogène » ils sont descontinuees et separees (Henri de Mondeville, op. cit., n o1636); c) 1629 [1rereprésentation] « considérer à part, distinguer » (Mairet, Sophon., III, 1 ds Littré); d) 1674 « faire un tri entre des objets présentant des caractères différents » du bon or je separe le faulx (Boileau, Art poetique, éd. Ch. H. Boudhors, IV, 233); 2. a) ca 1330 « éloigner de, distinguer de » (Guillaume de Digulleville, Pelerinage Vie hum., 5946 ds T.-L.); b) 1375-79 « mettre à une certaine distance l'un de l'autre dans l'espace » sans oster ne separer d'avec la mere (Jean de Brie, Bon Berger, 90, ibid.); c) 1549 « établir une différence entre » ici « classer par une opération de l'esprit » (Est.); 1797 en parlant de pers. « les distinguer » (Sénac de Meilhan, Émigré, p. 1170: deux personnes que je me plais à ne pas séparer dans mon affection); d) 1552 « mettre fin à une bonne entente, à l'union » (Est.); e) 1559 « s'interposer entre deux adversaires » la nuict ... les [adversaires] separa (Amyot, Pyrrh., 66 ds Littré); f) 1697 « prononcer une sentence d'interdiction » séparer qqn des sacrements (Racine, Hist. Port. Roy., 2epart., ibid.); 3. a) 1667 « constituer un obstacle moral entre deux personnes, deux choses » (Id., Andromaque, II, 5, 663); b) 1690 « constituer une division, une limite entre deux surfaces » (Fur.); c) 1799 « constituer un obstacle, isoler » la honte ... la sépara du reste du monde (Cottin, Cl. d'Albe, p. 195); d) 1817 « former une barrière protectrice » (Staël, Consid. Révol. fr., t. 1, p. 381: quelques gardes nationaux la séparaient seuls de la populace). B. Pronom. 1. a) 1398 « s'écarter » la taie de dessus se sépare (Ménagier, éd. G. E. Brereton et J. M. Ferrier, p. 272, ligne 7); b) 1672 « cesser d'être lié à » (Sévigné, Corresp., éd. R. Duchêne, t. 1, p. 547); c) 1690 « se diviser » la Seine se sépare en deux en cet endroit-là (Fur.); 2. a) 1609 « aller chacun de son côté » (Malherbe, Poésies, XXXII, 18 ds œuvres compl., éd. L. Lalanne, t. 1, p. 135); b) 1635 « en parlant d'un couple, cesser de vivre ensemble » (Monet); c) 1691 « se disperser en parlant d'une foule, d'une assemblée, etc. » (Racine, Athalie, III, 7, 1102); d) 1718 « (de deux adversaires) cesser de se battre » (Dancourt, Déroute du pharaon, sc. 25 ds Littré); 3. a) 1635 « décider unilatéralement de cesser de vivre avec son conjoint » (Monet); b) 1704 « s'éloigner de quelque chose, prendre une certaine distance » séparons nous du monde (Bourdal., Serm. 17edim. après la Pentecôte, Dominic., t. IV, p. 73 ds Littré); c) 1798 cynég. (Ac.); d) 1823 « donner congé à un employé » (Las Cases, Mémor. Ste-Hélène, t. 2, p. 52: il fallut nous séparer de huit domestiques anglais). Empr. au lat. class.separare « mettre à part, distinguer », comp. de se- préf. marquant la séparation et de parare « préparer, arranger ».