RÊVEUR, -EUSE, subst. et adj.
Étymol. et Hist. 1. Subst.
a) 1260
reveur « rôdeur, vagabond » (
Etienne Boileau, Métiers, 189 ds T.-L.);
b) 1481
ravour « celui qui se promenait déguisé en temps de carnaval » (
J. Aubrion, Journ. ds
Gdf.);
c) 1532 « quelqu'un qui délire, qui radote » (
Rabelais, Pantagruel, IX bis, éd. V. L. Saulnier, p. 59);
d) 1651 « personne distraite » (
Retz,
Œuvres, éd. A. Feillet, t. 8, p. 54);
e) 1656-57 « créateur de chimères » (
Pascal, Provinciales, IV ds
Littré);
2. adj.
a) 1534 « fou, sot, radoteur » (
Rabelais, Gargantua, XIV, éd. R. Carder, M. A. Screech et V.-L. Saulnier, p. 100);
b) 1632 « plein de rêveries (en parlant d'un entretien) » (
Corneille, Clitandre, I, 2);
c) av. 1654
resveur « qui rêve en lui-même, qui entretient ses imaginations » (
G. Guillaumie, J.-L. Guez de Balzac, p. 372). Dér. de
rêver*; suff.
-eur2*.
Cf. la var.
resveux « fou, sot » (
xvies.,
Hug.).