RÉVÉLER, verbe trans.
Étymol. et Hist. A. Trans.
1. a) 1
remoit. du
xiies. relig. « faire connaître par une révélation divine » (
Psautier Cambridge, 97, 3 ds T.-L.);
b) 1637 [éd.]
vérité révélée (
Descartes, Discours de la méthode, Leyde, J. Maire, p. 10);
c) 1725
religion révélée (
Mém. de Trév., sept., p. 1690);
2. 1160-74 « faire connaître ce qui était inconnu, secret » (
Wace, Rou, éd. A. J. Holden, II, 1263: n'est chose si reposte qui ne
soit revelee);
3. 1794 « être l'indice, la marque de quelque chose » (
Chénier, Bucoliques, p. 243);
4. 1895 phot. (
Guérin Suppl.).
B. Pronom.
1. 1715 « se dévoiler » (
Montesquieu, Lettres persanes, Amsterdam, P. Brunel, 1721, t. 2, p. 54);
2. 1886 « affirmer sa valeur par une belle performance (d'un sportif) » (
Le Sport vélocipédique, 14 mai ds
Petiot);
3. 1922
se révéler + adj. « s'avérer » (
Proust, Fugit., p. 653). Empr. au lat.
revelare, propr. « découvrir, mettre à nu », au fig. « dévoiler », dér. de
velare, v.
voiler.