RÉVOCATION, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) Fin
xiiies. théol.
tans de revocacion « temps de rappel, de réconciliation, de retour dans le droit chemin » (
Vie des Saints, BN 20330, f
oliminaire, col. A ds
Gdf. Compl.);
b) 1400
revocacion « rappel », (B 1429, f
o99 v
o, Arch. Meuse,
ibid.: la
revocacion de la garde);
2. ca 1300
revocations « abrogation, annulation » (
Coutumier d'Artois, éd. A. Tardif, p. 38 ds
Delb. Notes mss); 1686
révocation de l'Édit de Nantes (P.
Bayle,
Commentaire philosophique sur ces paroles de Jésus-Christ « Contrain-les d'entrer », La Haye, 1727, p. 375);
3. 1680 « destitution » (
Rich.); 1964
révocation populaire (en Suisse) « procédure de destitution par le peuple des parlements et gouvernements cantonaux » (
Lar. encyclop.). Empr. au lat.
revocatio « rappel », b. lat. « annulation », dér. du lat.
revocare (
révoquer*). Au sens 1 a,
cf. le m. fr.
tamps de deviacion « temps de perdition (entre Adam et Moïse) qui a précédé le temps de révocation (entre Moïse et Jésus-Christ) » (
cf. déviation; Romania t. 33, p. 15;
DG, s.v. rénovation).