RÉTROGRADE, adj.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1370
rime ... retrograde (
Guillaume de Machaut,
Prologue ds
Poés. lyriques, éd. V. Chichmaref, t. 1, p. 12);
b) av. 1615
vers retrogrades « qui présentent les mêmes mots quand on les lit à rebours » (
Pasquier,
Recherches de la France, p. 646);
2. 1370-72
ordre retrograde « qui va en arrière » (
Oresme,
Ethiques, éd. A. D. Menut, p. 108);
3. 1372 astron. « qui va ou paraît aller contre l'ordre des signes » (D.
Foulechat,
Trad. du Policraticus de J. de Salisbury, II, 19, 20 ds
R. Ling. rom. t. 33, p. 323);
4. 1791-92 adj. « qui est opposé au progrès, à toute évolution » (G.
de Mirabeau,
Collection, t. V, p. 307 ds
Littré); 1831 subst. (
Stendhal,
Corresp., t. 3, p. 17);
5. 1875 billard
effet rétrograde (
Lar. 19e); 1889
id. subst. masc. (
Coppée,
loc. cit.). Empr. au lat.
retrogradus « rétrograde ».