RÉPARATEUR, -TRICE, subst. et adj.
Étymol. et Hist. I. Subst.
A. 1. Ca 1350 masc. désigne le Christ rédempteur (
Gilles li Muisis,
Poésies, I, 253 ds T.-L.: De l'humaine lignïe le boin
reparateur); fin
xviies. fém.
réparatrice des hommes [en parlant de la Vierge] (
Bourdaloue,
Dévot. à la Vierge, Myst., t. 2, p. 360 ds
Littré);
2. 1508-17 « celui qui restaure, rétablit » (
Fossetier,
Cron. Marg., ms. Bruxelles 10509, fol. 139 v
ods
Gdf. Compl.: Esdras...
reparateur de toute la Bible bruslee des Babiloniens);
3. a) 1556 « celui qui répare une injure, une offense » (
Bonivard,
Anc. et nouv. police de Genève, p. 98 ds
Littré);
b) 1718 p. dérision
reparateur des torts « redresseur de torts » (
Ac.).
B. 1549 « celui qui répare, refait » (
Est.), très rare; 1777 (
Bernis,
Epître 1re, Goût, ds
Littré).
II. Adj.
1. a) av. 1695 masc. « qui remédie à, fait disparaître un inconvénient, une situation défavorable »
Dieu réparateur de nos misères (
Nicole d'apr.
Guérin);
b) 1819 fém. « qui rachète, restaure »
vertu réparatrice (
Boiste);
2. 1834 « qui répare les forces » (
Land.). Empr. au lat.
reparator, subst. « celui qui répare, restaure » (surnom de
Janus ds
Stace); dans la lang. chrét., désigne le Sauveur (2
emoit.
ives.,
St Ambroise ds
Blaise Lat. chrét.).
Cf. l'a. fr.
repareor 1
remoit.
xives. [ms.]
repareeur de cuirs (
Guillaume de St-
Pathus,
Miracles de St Louis, éd. P. B. Fay, XXV, 7, var. B); 1409
repareur « celui qui rétablit, remet en état » fig. (
Livre des fais de Bouciquaut, éd. D. Lalande, p. 189, 53).