RÉPARATION, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) 1310 « action de remettre (un bien matériel) en bon état » (
Cartul. abbaye de Flines, éd. E. Hautcœur, t. 2, p. 511 ds
Delb. Notes mss:
reparacion des edefisses de leur maison);
b) 1344 plur. « travaux d'entretien faits à un bâtiment, un ouvrage » (Arch. nat. S 62, pièce 2 ds
Gdf. Compl.);
2. « effacement, dédommagement d'un préjudice »
a) préjudice moral
α) [en parlant du Christ rédempteur]
faire reparacion (
Arnoul Greban, Passion, éd. O. Jodogne, 1687),
ca 1590 en parlant d'un pécheur (
Montaigne, Essais, I, 56, éd. P. Villey et V. L. Saulnier, p. 320);
β) 1538
faire reparation d'une injure (
Est., s.v. expio); 1549 dr.
condemner en reparation d'injures (
Est.); 1752
réparation civile (
Trév.);
b) 1549 préjudice matériel
reparation du dommage (
Est.);
c) 1906 sports
surface de réparation ... point de réparation (
Sports Mod. Illustr. ds
Petiot 1982). Empr. au lat.
reparatio, d'abord att. dans la lang. chrét. au sens de « renouvellement »:
reparatio vitae [en parlant de la mort, préparation de la vie éternelle] fin
ives.
Prudence; spéc. « rédemption, rachat » mil.
ves.
St Léon le Grand ds
Blaise Lat. chrét., d'où, prob., l'empl. dans le vocab. jur.