RÉORTHE, subst. fém.
Étymol. et Hist. [Fin
xies.
redorte « sorte de treillis (clayonnage) qui enveloppe et retient ensemble les olives ou les raisins sous la poutre dans le pressoir » (
Raschi,
Gl., éd. A. Darmesteter et D. S. Blondheim, n
o884:
rdurta [ms.
xives.])]
ca 1150
roorte « lien d'osier, de bois flexible » (
Thèbes, éd. G. Raynaud de Lage, 3022 [éd. L. Constans, 2756:
reorte]);
ca 1160
en reorte « en rond (comme un lien de bois) » (
Eneas, éd. J.-J. Salverda de Grave, 2603);
ca 1165
reorte (
Chrétien de Troyes, G. d'Angleterre, éd. W. Foerster, 706); 1301
roertre (
Accord,
Morice,
Pr. de l'H. de Bret., I, 1176 ds
Gdf.); 1341
rooite (
Arch. JJ 74, pièce 68,
ibid.); 1690
rouette (
Fur.). Issu, comme l'ital.
ritorta « lien, hart » et le cat.
redorta « sarment », du b. lat.
retorta « torsade d'osier » (
vies.,
Loi salique ds
Nierm.), part. passé fém. subst. du lat.
retorquere « tourner en arrière, retourner en tordant » (
cf. rétorquer v.
FEW t. 10, p. 337b
sqq.;
Tobler 1912, pp. 34-36). Selon
Littré,
retorta serait issu p. ell. de
retorta virga « verge, branche retordue ».