RÉHABILITER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. 1234
reabiliter une ville a maire « lui rendre le droit d'avoir un maire » (doc.
ap. A.
Thierry,
Rec. des monuments inédits de l'hist. du Tiers-État, t. 4, Paris, 1870, p. 710);
2. 1456 « rétablir dans un état, des droits, des privilèges perdus » (
Archives du Nord, B 1686, f
o74 ds
IGLF);
3. a) 1675 « rétablir (un failli) dans ses droits » (J.
Savary,
Le Parfait négociant, Paris, p. 313);
b) 1808 « rendre à (un condamné) ses droits perdus et l'estime publique, en reconnaissant son innocence » (
Code instr. crim., p. 793);
4. 1680 « rendre aptes à posséder des bénéfices et des ordres ceux qui étaient tombés en hérésie, en irrégularité » (
Rich.);
5. a) 1751 pronom. « se rétablir dans l'estime d'autrui » (
Duclos,
Considérations sur les mœurs de ce siècle, p. 72);
b) av. 1755 trans. (
Saint-
Simon,
Mémoires, VIII, 73 ds
Adam, p. 189);
6. 1969 « remettre en état, rénover (un quartier, un immeuble) » (
Vie et langage, octobre ds
Gilb. 1971). Dér. de
habiliter*; préf.
re-*. Au sens 6,
cf. l'angl.
to rehabilitate « remettre en état, rénover (un immeuble, etc.) » (1971,
Webster's), issu de « remettre dans son état antérieur, remettre en fonction (une chose) » (1845 ds
NED).