RÉHABILITATION, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1401 « action de rétablir dans un état, des droits, des privilèges perdus » (
Nicolas de Baye,
Journal, éd. A. Tuetey, t. 1, p. 8: lettres de
reabilitation);
2. a) 1675 « action de rétablir (un failli) dans ses droits » (J.
Savary,
Le Parfait négociant, Paris, p. 315);
b) 1771 « action de rétablir (un condamné) dans ses droits » (
Trév.);
3. 1762 « action de rétablir quelqu'un ou quelque chose dans l'estime, dans la considération d'autrui » (
Voltaire,
Lettre au comte d'Argental, 14 juillet ds
Œuvres compl., t. 42 [
Corresp., t. 10], Paris, 1881, p. 171);
4. 1966 « action de remettre en état, de rénover (un quartier, un immeuble) » (
Le Monde, 12 oct. ds
Gilb. 1971). Dér. de
réhabiliter*; suff.
-(a)tion*.
Cf. le lat. médiév.
rehabilitatio, att. au sens 1 en 1439 (
Du Cange). Au sens 4,
cf. l'angl.
rehabilitation « action de remettre en état, de rénover (un immeuble, etc.) » (1971,
Webster's), issu de « action de remettre dans son état antérieur (une chose) » (1858 ds
NED).