RÉGULARITÉ, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1370 « caractère d'un mouvement, d'un processus soumis à un rythme régulier »
regularité de mouvement (
Oresme ds
Meunier 1857, p. 197);
b) ca 1377 « caractère de ce qui présente de justes proportions »
recevoir regularité ne politure (
Id., Ciel, éd. A. D. Menut, fol. 102b, p. 398);
c) 1692 « caractère de ce qui se produit à des intervalles réguliers, constants » (
Racine, Epitaphe de C. F. de Bretagne ds
Œuvres, éd. P. Mesnard, t. V, p. 11);
d) 1810 « caractère d'une action accomplie de façon continue et sans à-coups » (
Staël, Allemagne, t. 5, p. 57: chacun travaille avec
régularité et tranquillité);
2. a) 1581 [éd.] « conformité aux règles morales » (
Cabinet du roi de France, p. 79 ds
Gdf. Compl.);
b) 1666 « conformité aux règles édictées en matière littéraire » (
La Fontaine, Contes et nouvelles, 2
epart., Préface ds
Œuvres, éd. H. Régnier, t. IV, p. 147);
c) 1669 « règle d'un art, d'une discipline »
les régularités de notre art (
Molière, Mr de Pourceaugnac, I, 7);
d) 1671 « état religieux » (
Pomey); 1688 « observation exacte des règles dans un ordre religieux » (
Miège);
e) 1690 « conformité aux lois naturelles » (
Fur.);
f) 1810 « conformité à la loi, aux règlements » (
Staël, op. cit., t. 1, p. 129: le même esprit de justice et de
régularité qui dirige les affaires importantes);
cf. 1817
la régularité de la justice (
Id., Consid. Révol., t. 1, p. 20). Dér. sav. du lat. d'époque impériale
regularis, v.
régulier; suff.
-(i)té*.