RÉGENT, -ENTE, adj. et subst.
Étymol. et Hist. A. 1261 « professeur d'université » (
Serment des bourgeois et de l'université de Paris ds
Doc. hist. inédits, éd. Champollion-Figeac, t. 2, 2
epart., p. 69).
B. 1. a) 1316 « celui qui gouverne pendant la minorité ou l'absence du souverain » (
Traité du 1ersept. 1313 ds
Isambert,
Rec. gén. des anc. lois fr., t. 3, p. 147);
b) 1662 en appos. à valeur adj. « qui gouverne pendant la minorité ou l'absence du souverain » (
Mémoires de Monsieur le Duc de La Roche-Foucaut ds
Rich. 1680: Déclarer une Reine
Régente. Etablir une Reine
Régente);
2. a) 1721 absol.
le Régent « le Duc d'Orléans, régent pendant la minorité de Louis XV » (
Montesquieu,
Lettres persanes, t. 2, p. 44);
b) 1842
le Régent « diamant de la couronne acheté par le Duc d'Orléans » (
Ac. Compl.);
3. 1948 « chef de l'Etat hongrois (dep. 1919 et d'abord dans l'attente d'un éventuel rétablissement de la monarchie) » (
Sartre,
Mains sales, 2
etabl., 1, p. 38).
C. 1. a) Ca 1330 « celui qui dirige, gouverne, administre (un État, un pays, une cité, etc.) » (
Guillaume de Digulleville,
Pélerinage vie hum., 4262 ds T.-L.);
b) 1835 spéc.
Régent de la banque de France (
Ac.);
2. 1550 adj. (
Ronsard,
Odes, III, XIV ds
Œuvres, éd. P. Laumonier, t. 2, p. 34). Empr. au lat.
regens, -tis part. passé de
regere (v.
régir), empl. en partic. en lat. médiév. comme adj. pour qualifier ou subst. pour désigner un membre de l'université exerçant effectivement le droit d'enseigner (
regere) acquis par ses titres (v. O.
Weijers,
Terminologie des universités au XIIIes., Rome, 1987, pp. 293-299).