RUT, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1160 
ruit « désir de s'accoupler » (
Enéas, 9137 ds T.-L.); en partic. 1160-74 en parlant de certains mammifères, désir de s'accoupler, à des époques déterminées » 
tens du ruit (
Wace, 
Rou, éd. A.-J. Holden, II, 1548); fin 
xives. [ms. mil. 
xves.] 
rut <
trut> (
Le Livre du bon Jehan, v. 2831 ds 
Littré); 
2. 1857 fig. « excitation, effervescence » 
les ruts de la pensée (
Goncourt, 
Journal, p. 427).     Du b. lat. 
rūgι
               ̄tus « rugissement », de 
rūgι
               ̄re « rugir », qui s'est dit spécialement du bramement du cerf quand il est en rut; d'abord sous la forme 
ruit (jusqu'au 
xvies.), a signifié aussi « bruit, tumulte », en a. et m. fr. 
ca 1245 (
Philippe Mousket, 
Chron., 20674 ds T.-L.), sens que l'on retrouve dans l'esp. et le port. 
ruido, seul le frioulan 
rût, arût a le sens du fr.; pour l'évolution 
ruit, rut, v. 
futé.