RUSTICITÉ, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Déb.
xiiies. [ms.] « travail des champs »
la seinte rusticiteit (
Guillaume de St-
Thierry,
Epistola ad fratres de Monte Dei, éd. V. Honemann, 147, p. 253);
2. a) 1512 « manière d'être propre aux gens et choses de la campagne » (J.
Lemaire de Belges,
Illustrations ds
Œuvres, éd. I. Stecher, t. 1, p. 6);
b) 1870 bot. (
Littré);
cf. 1878 (
Carrière,
loc. cit.);
3. au plur.
a) 1829 « choses de la campagne »
de délicieuses rusticités (
Balzac,
Chouans, p. 211);
b) 1862 « manières frustes, manque de raffinement »
les rusticités de la vie (
Fromentin,
loc. cit.). Empr. au lat. d'époque impériale
rusticitas « choses ou mœurs de la campagne; gaucherie, façons campagnardes », d'où en mauvaise part « grossièreté », dér. de
rusticus, v.
rustique.