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RUPTURE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) xives. [apr. 1328] « cassure, séparation en morceaux » (Poème moralisé sur les propriétés des choses, ms. Bibl. Nat. fr. 12483, éd. G. Raynaud, f o90, L, 2 ds Romania t. 14, p. 462); b) 1784 point de rupture ici, p. transpos. « tension extrême, état de crise » (Diderot, Élém. de physiol., p. 94); 2. a) 1441 « non respect, transgression d'une loi » (Archives dép. du Nord, B 642 ds Bibl. Éc. Chartes, t. 98, p. 308); b) 1616 rupture de la tresve (A. d'Aubigné, Hist. univ., I, X, éd. A. de Ruble, t. 1, p. 65); c) 1780 rupture de mon ban (Mirabeau, Lettres orig. écrites du donjon de Vincennes, t. 4, p. 309); 1868 au fig. en rupture de ban (A. Daudet, Pt Chose, p. 64); 3. a) 1538 méd. « hernie » (Est., p. 250); b) 1655 méd. rupture de ses organes (Cyrano de Bergerac, Estats et empires de la lune, p. 37); 4. a) 1566 « renvoi des différents corps d'une armée » rupture du camp de l'empereur (Lettres de Catherine de Médicis, éd. H. de La Ferrière, t. 2, p. 403, col. 2); b) 1601 « dissolution, dispersion » rupture du parlement (Cl. Fauchet, Fleur de la maison de Charlemaigne, p. 81); 5. a) 1602 « interruption, cessation » (Id., Déclin maison de Charlemagne, p. 115); b) 1688 spéc. rupture ... de ... table (Mmede Sévigné, Corresp., t. 3, pp. 405-406); 6. a) 1624 « destruction, annulation d'un lien entre des personnes » rupture du mariage (V. d'Audiguier, Les Amours d'Aristandre et de Cleonice, p. 210); b) 1648 « querelle, brouille » (G. de Balzac, Le Barbon ds Œuvres, t. 2, 1665, p. 711); c) 1656 « séparation, fait de quitter, d'abandonner quelqu'un ou quelque chose » (Corneille, L'Imitation de J.-C., l. 1, chap. 6, p. 55: rupture avec les douceurs d'ici-bas); 7. 1629 « dégradation, destruction » rupture des chemins (N. de Peiresc, Lettres, éd. Tamizey de Larroque, t. 2, p. 179); 8. 1684 peint. Rupture des Couleurs (Du Fresnoy, Art de Peint., p. 52-55 ds Brunot t. 6, p. 738, note 1); 9. 1832 « discontinuité, forte variation d'aspect » (Hugo, N.-D. Paris, p. 140); 1933 spéc. rupture de pente (Malègue, Augustin, t. 1, p. 374). Empr. au lat.ruptura « rupture, bris », dér. du rad. du supin de rumpere (v. rompre) à côté des formes d'a. et m. fr. régulièrement issues du lat. ou demi-sav. telles que roture « déchirure » (1172-90, Chrétien de Troyes, Perceval, éd. F. Lecoy, 3709), routure « hernie » (1262, Jean Le Marchand, Mir. N. D. Chartres, 89 ds T.-L., s.v. roture), ropture « non respect, transgression (d'une ordonnance) » (1404, 1recoll. de lois, n o139, f o34 v o, Arch. Fribourg ds Gdf., s.v. routure), ca 1500 rompture (d'une trêve, d'un mariage) (Philippe de Commynes, Mém., éd. J. Calmette, t. 1, p. 102 et t. 2, p. 247), et roupture « fracture, brèche » (1524, Reg. des délib. de l'Hôtel de ville d'Autun, ms. Troyes, 711 ds Gdf. Compl., s.v. rupture).