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RUINER1, verbe trans.
Étymol. et Hist. A. 1. Fin xiiies. intrans. « tomber, s'enfoncer » (Récits Menestrel de Reims, éd. N. de Wailly, § 161, p. 84, leçon du ms. A Brit. Mus. Add. 11753: [li vaissiaus] ... bien cousuz ... fu assis sour liege en tel maniere qu'il ne povoit ruiner [autre var. tumeir]) − xvies., Hug.; 2. 1358 intrans. « tomber en ruine (en parlant d'un édifice) » (Arch. nat. MM 28, fol. 80 r ods Gdf. Compl.); 1534 trans. « abattre, renverser, laisser à l'état de ruine » (Rabelais, Gargantua, éd. R. Calder et M. A. Screech, XXXIV, 55, p. 211); 1552 maison ruinée (Est., s.v. ruo, ruina); 1587 empl. p. image s'appuyer sur un fondement ruiné (en parlant d'appuis politiques) (Lanoue, Discours pol. et littér., Basle, F. Forest, p. 655). B. Fig. 1. Ca 1350 trans. « causer la perte des biens » (Gilles Li Muisis, Poésies, éd. Kervyn de Lettenhove, t. 1, p. 160: Si voit on par les cours les plais déterminer, Les eslieus et les monnes de florins affiner. Advocat sont dolant, quand vont si tost finer; Empris bien les avoient de tout en tout ruiner); 1587 réfl. (Lanoue, op. cit., p. 557); 1679 part. passé adj. (E. Fléchier, Oraisons funèbres, Lamoignon, Paris, Libraires associés, 1808, p. 103); 2. 1538 trans. « détruire, réduire à néant » (Est., s.v. evertere [aliquem]; s.v. frangere: rompre et ruiner la domination tyrannique d'aucun); 1559 ruiner l'empire romain (Amyot, trad. Plutarque, Hommes illustres, Cicéron, 27, éd. G. Walter, t. 1, p. 764); id. réfl. en parlant d'une personne (Id., op. cit., Cicéron, 58, t. 1, p. 789); av. 1704 part. passé adj. [ville] ruinée par son opulence (Bossuet, Sermons, Septuag., 1 ds Littré); 3. 1580 « mettre à bas, anéantir (un raisonnement, une preuve) » (Montaigne, Essais, II, XII, éd. P. Villey et V. L. Saulnier, p. 571: Les Pyrrhoniens ne se servent ... de leur raison que pour ruiner l'apparence de l'experience). Dér. de ruine*; dés. -er. Le lat. médiév. ruinare est relevé au xiies. par Latham et Nierm.