ROUER2, verbe trans.
Étymol et Hist. A. 1. a) 1
remoit.
xives. part. passé « meurtri comme si le supplice de la roue avait été subi » (
Dial. S. Grégoire, ms. Evreux, f
o79c ds
Gdf. Compl.: Qui les reins avoit desnouez Et si rompus et si
rouez Que desuz ester ne peust);
b) mil.
xves. « subir le supplice de la roue » (
Monstrelet, Chron., II, 253 ds
Gdf. Compl.);
c) 1648
rouer de coups (
Scarron, Virgile Travesti, II, 106b ds
Richardson, p. 246);
2. 1643 « écraser sous les roues d'une voiture » (
Id.,
Recueil de quelques vers burlesques, 40,
ibid.).
B. 1829 « tromper » (
Balzac, Chouans, p. 359: je suis trahie, trompée, abusée, jouée,
rouée, perdue). A dér. de
roue*, dés.
-er; B prob. dér. de
roué (sous-vedette
infra) sens 3.