ROSTRE, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1355 hist. romaine
rostres « tribune aux harangues » (
Bersuire,
Tit.-Liv., B.N. 20312 ter, f
o3a ds
Gdf. Compl.); puis 1568 (
Garnier,
Porcie, éd. W. Foerster, II, 543);
b) 1577 hist. romaine « bec qui armait l'avant des navires de guerre » (
Du Verdier,
Diverses leçons, p. 113:
rostres ou esperons); puis 1870
rostre (
Littré);
c) 1835 archit. (
Ac.:
Rostres [...] Ornements ayant la forme de becs ou éperons de navires antiques);
2. 1812 (
Mozin-
Biber:
rostre, nom donné au bec des ois., et aux corps qui ont cette forme). Empr. au lat.
rostra, -orum « tribune aux harangues, ornée d'éperons de navires », plur. neutre de
rostrum « bec d'oiseau », littéral. « ce qui sert à ronger », d'où objets ayant cette forme comme l'« éperon de navire », dér. de
rodere « ronger ».