Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

notices corrigéescatégorie :
RONFLER, verbe intrans.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1160 « souffler bruyamment en respirant; râler » (Eneas, 2071 ds T.-L.); 2. a) ca 1179 « id., pendant le sommeil » (Renart, éd. M. Roques, 2551: Souflant et ronflant durement, Adont vit que il se vont dorment); fin xiies. (Béroul, Tristan, éd. E. Muret, 761: Tristran faisoit senblant comme se il dormoit; Quar il ronfloit forment du nes); b) 1809 lang. poissard « dormir lourdement » (d'apr. Esn.); 3. « (d'une chose) faire un bruit prolongé » a) 1529 part. prés. adj. « sonore » (G. Tory, Champfleury, reprod. Mouton, 1970, fol. 55 r o: R est pronuncee de la langue faisant strideur et son ronflant); b) fin xvies. faire ronfler son artillerie ([V. Carloix], Mém. de F. de Scépeaux, IV, 14, Paris, Guérin et Delatour, t. 2, 1757, p. 237); 1708 entendre ronfler les violons (Regnard, Légataire universel, II, 4 ds Théâtre, éd. L. Moland, Paris, 1876, p. 358); c) 1659 faire ronfler les vers « les déclamer avec emphase » (Molière, Précieuses ridicules, X); 4. fin xvies. fig. faire ronfler (quelque chose) « mettre en valeur » ([V. Carloix], op. cit., III, 25, t. 2, p. 103: Presidens et... conseillers... qui faisoient ronfler leur contrat et ordonnances bien hautement de ceste qualité); 1798 promesses ronflantes (Ac.). Mot expr., dér. du rad. onomat. ronfl- exprimant le bruit du souffle sortant des voies respiratoires. Ce rad. (dont les représentants sont aussi att. dans les dom. ital. et ibér.-rom.) est un élargissement expr. du rad. ron-, v. aussi rogner « grogner, murmurer » (cf. le verbe b. lat. roncare « ronfler » [d'où l'a. fr. ronchier « ronfler » xiiies. ds T.-L.] FEW t. 10, p. 466a, cf. Ern.-Meillet; v. aussi ronchonner). L'orig. onomat. de ronfler explique les qq. var.: type sans nasale: rouffler « ronfler » (1342 Renart le Contrefait, 31759 ds T.-L.); type sans -l-: ronfer « souffler, gronder de colère » (1erquart xives. Chans. ds Bartsch, I, 42, 27), runfer « râler (d'un oiseau malade) » (xives. Moamin et Ghatrif, II, 65, 1 ds T.-L.), ce type étant spéc. relevé dans le dom. fr.-prov. (FEW t. 10, p. 471b); type sans nasale ni -l-: rouffer « gronder » (dial. du Centre, FEW t. 10, p. 472a).