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RICHE, adj.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1050 « puissant, pourvu de grands biens » (Alexis, éd. Chr. Storey, 216: riche hom; aussi comme subst., 537); 2. ca 1120 « qui annonce ou suppose la richesse » (S. Brendan, éd. I. Short et Br. Merrilees, 268: un castel Qui riches ert e grant e bel); 3. a) riche de α) ca 1208 (Villehardhouin, Conquête de Constantinople, éd. Ed. Faral, t. 1, p. 202, § 198: riche d'avoir et de vïandes); β) 1580 fig. (Montaigne, Essais, I, 25, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, p. 134: une ame riche de la connoissance de tant de choses); b) 1553 riche en « qui possède telle ou telle qualité considérée comme fort précieuse (d'une personne) » (Bible, impr. J. Gerard, Jacques, 2, 5 d'apr. FEW t. 16, p. 713b). D'un a. b. frq. *riki « puissant » (cf. a. h. all. rîhhi; a. b. all. rîki « id. ») qui corresp. au got. reiks « id. » auquel on peut rattacher l'ital. ricco, l'esp., port. rico et le prov., cat. ric (v. FEW t. 16, pp. 714b-715a). Le sens de « puissant » est encore en usage dans les premiers textes fr.; celui de « qui possède des biens » ne semble assuré que vers 1265 (Brunet Latin, Trésor, éd. Fr. Carmody, livre II, chap. 21, 21, p. 192; v. Th. Venckeleer ds XIIIeCongrès Internat. de Ling. et de Philol. Rom. (1971), Québec, 1976, t. 2, p. 17). Pour Fr. Jensen (Semasia, t. 3, 1976, pp. 33-37) l'ital., l'esp., le port., le prov. et le cat. seraient issus d'un lat. pop. *rikkus, *rikka lui-même empr. au got. reiks « puissant », qui remonte à une même base *rι ̄kja, que l'a. h. all. et le b. all.