REVÊTIR, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. 2
emoit. du
xes.
revestir « mettre sur quelqu'un ou sur soi un vêtement, surtout un habit de cérémonie (particulièrement en parlant d'ecclésiastiques, de personnages attachés au service d'une église) » (
St Léger, éd. J. Linskill, 145);
ca 1050
revestu en « vêtu d'(un costume d'église) » (
Alexis, éd. Chr. Storey, 582);
2. ca 1140
revestir « mettre sur soi (un vêtement) » (
Pèlerinage Charlemagne, éd. G. Favati, 189);
3. 1160-74
revestir « donner des vêtements à quelqu'un qui en manque » (
Wace, Rou, éd. A. J. Holden, II, 3642);
4. a) ca 1165
revestir « investir, mettre quelqu'un en possession de quelque chose » (
Troie, 29502 ds T.-L.);
b) ca 1165
revestir « livrer une personne à une autre » ([
Chrétien de Troyes]
, Guillaume d'Angleterre, éd. M. Wilmotte, 1890);
ca 1274
revestir « doter, parer quelqu'un de quelque caractère » (
Adenet le Roi, Berte, éd. A. Henry, 3466);
c) 1690
revêtir un acte de « mettre (à un acte) tout ce qui est nécessaire pour qu'il soit valide » (
Fur.);
5. ca 1170
revestir « mettre de nouveau sur soi (un vêtement) » (
Marie de France, Lais, éd. J. Rychner,
Bisclavret, 285);
6. 1364-65
revestir « couvrir d'un dessus qui rehausse, qui garnit, qui protège (par exemple de planches) » (
Invent. mobiliers des ducs de Bourgogne, éd. B. Prost, t. 1, 432). Dér. de
vêtir*; préf.
re-*.