RETRANCHER, verbe trans.
Étymol. et Hist. A. 1. a) Ca 1135
retranchier « ôter entièrement, supprimer » (
Couronnement Louis, éd. Y. G. Lepage, rédaction AB, 314);
b) 1559
se retrencher de qqc. « se priver de quelque chose » (
Amyot, Vies, Publicola, f
o70 v
o);
2. a) 1155
retrenchier « faire des économies (sur quelque chose), diminuer une dépense » (
Wace, Brut, 1888 ds T.-L.);
b) 1656
se retrancher « faire des économies » (
Pascal, Provinciales, XII, éd. L. Lafuma, p. 426);
c) 1666
se retrancher à « se restreindre à » (
Corneille, Agésilas, IV, 4).
B. 1. 1611 « munir (une place) de fossés, de tranchées, etc., pour arrêter l'ennemi » (
Cotgr.);
2. 1652
se retrancher « se mettre à l'abri derrière quelque chose » (
La Rochefoucauld, Mém., éd. D. L. Gilbert et J. Gourdault, t. 2, p. 375);
3. 1662
se retrancher sur qqc. « borner son attitude à » (
Molière, École des femmes, IV, 8). Dér. de
trancher*; préf.
re-*.