RETRAITE1, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. Fin
xiies. « action de reculer, esquive » (
Moniage Guillaume, éd. W. Cloetta, 2
erédaction, 2633); spéc. 1213
sonner la retraite « donner le signal de se retirer (d'un champ de bataille) » (
Fet des Romains, éd. L.-F. Flutre et K. Sneyders de Vogel, p. 267, 28); 1671
battre en retraite (
Pomey); spéc. 1387-89 chasse
corner retraite (
Gaston Phebus, Livre de Chasse, éd. G. Tilander, § 26, 17, p. 145); 1778
retraite (
Le Verrier de La Conterie, Vénerie normande, p. 490); 1875 milit.
retraite aux flambeaux (
Lar. 19e).
B. 1. 1314 « rétraction (des nerfs) » (
Chirurgie Henri de Mondeville, éd. A. Bos, § 585) −
xvies. R.
Est., Dict. Comitialiter ds
Gdf. Compl.; 2. 1481 archit.
pierre de rettraittes (
Compte des fortifications, 19
eSomme de mises, A. Tournai,
ibid.); 1549
retraicte (
Est.);
3. 1770 minér. (
Raynal, Hist. Phil., V, 25 ds
Littré).
C. Ca 1470
retraite « lieu où l'on se retire, se réfugie » (
Georges Chastellain, Chron., éd. Kervyn de Lettenhove, t. 3, p. 218).
D. 1580
retraicte « action de se retirer de la vie active ou mondaine » (
Montaigne, Essais, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, t. 1, p. 242). Subst. au fém. du part. passé
retrait, de
retraire*.