REPAÎTRE, verbe
Étymol. et Hist. I. 1. 1174-80 pronom. « assouvir sa faim » (
Chrétien de Troyes,
Perceval, éd. A. Hilka, 2020: don
se poïst
repestre une es); 1176-81 trans. « nourrir » (
Id.,
Chevalier Lion, éd. M. Roques, 2874: l'ome forsené
repestre);
2. 1176 pronom. fig. (
Id.,
Cligès, éd. A. Micha, 2213: d'un dolz regart
Se poïst a leisir
repestre);
ca 1220 trans. fig. (
La Queste del Saint Graal, éd. A. Pauphilet, p. 16: Nostre Sires [...] de sa grace nos volt
repaistre).
II. 1. 1549
repeu part. passé adj. (
Est.);
2. 1553 part. passé adj. fig. (
Jodelle,
Ode, à O. de Magny ds
Œuvres, éd. Ch. Marty-Laveaux, t. 2, p. 335: les Dieux
repeuz); 1831 part. passé subst. « privilégié, nanti » (A. M.
Barthélémy,
Némésis ds
Legoar.). Dér. de
paître*; préf.
re-*.