REMUE-MÉNAGE, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1585 « déménagement » (
Cholières,
Après-disnées, II ds
Œuvres, éd. E. Tricotel, t. 2, p. 96: il avoit deliberé de faire transporter ses meubles en un logis bien esloigné de sa demeure ordinaire...; les parents [...] vouloient sçavoir [...] l'occasion d'un si nouveau et estrange
remuemesnage); 1597, 6 juin (
Charron,
Lettre à La Rochemaillet, éd. L. Auvray ds
R. Hist. littér. Fr. t. 1, 1894, p. 318);
2. 1611 « personne remuante, aimant le changement » (
Cotgr.);
3. 1648 « désordre, confusion » [il s'agit d'une tempête en mer] (
Scarron,
Virgile travesti, I, éd. V. Fournel, Paris, 1858, p. 17a); 1690 spéc. en parlant d'une sédition (
Fur., qui note ,,le mot est bas``). Déverbal de
remuer mesnage « s'agiter, produire du désordre, intriguer » (
Jean Marot,
Voyage de Venise ds
Œuvres de Clément Marot, La Haye, P. Gosse, 1731, t. 5, p. 121); « déménager » (1551, d'apr.
FEW t. 6, 2, p. 290a), comp. de la forme verbale
remue (
remuer*) et de
ménage*.
Cf. le subst. synon.
remuement de mesnage « trouble » (1578, H.
Estienne ds
Hug.).