RELIEF2, subst. masc.
Étymol. et Hist. A. Ca 1050
relef de la tabla (
Alexis, éd. Chr. Storey, 247); 1324 au plur.
reliez (
Watriquet de Couvin, De Raison et de Mesure, ds
Dits, éd. A. Scheler, p. 363, 132).
B. 1. 1547 « caractère d'une image comportant des différences de profondeur, la figuration de plans différents » (J.
Martin, Archit. Vitruve, p. 6 v
o: Orthographie [...] est la representation de la figure ou
relief du bastiment); spéc. 1577 peint. (B.
Taegio, Les Doctes et subtiles responces, p. 295 ds
Quem. DDL t. 21);
2. 1547 « ce qui fait saillie sur une surface » ici, sculpt. (J.
Goujon ds J.
Martin, op. cit., Annotations, D III v
o: nostre Autheur Vitruve [dit] que toutes Frizes quand elles sont taillées d'ouvrage en demy-bosse ou de
relief, doivent estre plus larges d'une quarte partie que leurs Architraves);
3. 1637 au fig.
charge de relief « charge importante, en vue » (
Chapelain, lettre 26 avril, éd. Tamizey de Larroque, t. 1, p. 151); 1671
donner du relief « faire ressortir, donner de l'éclat »
(
La Fontaine, Le Songe de Vaux, 2
efragm. ds
Œuvres, éd. H. Régnier, t. 8, p. 254);
4. 1831 géogr.
Jomard, Consid. sur coll. cartes géogr., p. 11);
5. 1934 techn. son (E.
Sarnette, in
R. musicale, déc., p. 83 ds
Quem. DDL t. 12,
s.v. prise de son). Déverbal de
relever*. Le sens B est dû à l'ital.
rilievo « ce qui fait saillie » (dep. le
xives., spéc. dans le domaine des Beaux-Arts; v.
DEI et
Hope, p. 219), déverbal de
rilevare, relever*.