RÉVEIL1, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1262 « action de se réveiller » (
Rutebeuf, Complainte de Rutebeuf, 85 ds
Œuvres, éd. E. Faral et J. Bastin, t. 1, p. 556,
cf. réveiller* subst. 2 a);
2. [
cf. réveil2s.v. réveille-matin]
ca 1570 [v. éd. p. VII] « ce qui annonce, sonne la fin du sommeil » (
Nouvelle ajoutée aux
Nouvelles Récréations de B. Des Periers ds
Œuvres, éd. L. Lacour, 1856, t. 2, p. 388: Par ambassades, missives,
reveilz et aubades); 1771 « batterie de tambour annonçant l'heure du lever des soldats » (
Trév.); 1864 milit.
sonner le réveil (
Erckm.-
Chatr., loc. cit.);
3. 1690 fig. « action de renaître » cont. relig. (
Fénelon, Dialogue des morts, Dialogue entre les Anciens, XXVIII, Paris, 1716, p. 156: Toute la vie n'est peut-être qu'un songe continuel. Peut-être que le moment « de la mort » sera un
réveil soudain);
4. 1691
id. « action d'être désabusé d'une illusion » (
Racine, Athalie, II, 9);
5. 1770 retour à la pleine conscience, à l'activité »
réveil [des peuples] (
Raynal, Hist. philos., XVIII, 39 ds
Littré). Déverbal de
réveiller*.