RÉPUBLIQUE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1520 « État » (quelle que soit la forme de gouvernement) (
Journal de Louise de Savoie, 8 mars ds
S. Guichenon, Hist. généalogique de la Royale maison de Savoye, Lyon, 1660, livre VI, p. 458);
2. a) 1549 « communauté, société organisée »
Republique Chrestienne (
Du Bellay, Deffence et illustration, éd. H. Chamard, p. 69);
b) 1648 « monde, domaine »
république des lettres (
G. de Balzac, Le Barbon ds
Littré); 1656 (
Pascal, Provinciales, IX ds
Œuvres, éd. L. Lafuma, Seuil, 1963, p. 409a: la petite
république de vos pensées);
3. a) 1549 « État qui n'est pas une monarchie héréditaire » (
Du Bellay, op. cit., p. 126: les roys et les
republiques);
b) ca 1553
la république de Platon « État dont la forme de gouvernement est définie par Platon » (
La Boétie, Servitude volontaire ds
Littré);
c) 1620 « État dont la forme de gouvernement est fondée sur la souveraineté d'un peuple de citoyens » (
Hist. de Mr Jean de Boucicaut, éd. Th. Godefroy, III, p. 298, v. aussi
Livre des fais de Bouciquaut, éd. D. Lalande, III, VIII, p. 325 et
Romania t. 103, p. 334), la proclamation de la 1
reRépublique en France le 21 sept. 1792 consacra la généralisation de l'usage du terme dans ce seul sens, la substitution de l'inscription «
Empire français, Napoléon empereur » à «
République française, Napoléon empereur » sur les pièces de monnaie en 1808 attestant cette évolution. Empr. au lat.
res publica « la chose publique, l'État, l'administration de l'État ».