PÉTRIR, verbe trans.
Étymol. et Hist.a) 1176-81
pestrir «presser, remuer fortement et en tous les sens avec les mains (une substance pâteuse)» (
Chr. de Troyes,
Chevalier Lyon, éd. W. Förster, 2849);
ca 1240
pestrir le mortier (
Mort Aymeri de Narbonne, 1701 ds T.-L.);
b) 1
erquart
xiiies. «créer, façonner quelqu'un d'une certaine manière» (
Reclus de Molliens,
Miserere, 13, 12,
ibid.); 1584
hommes poistris de limonneuse terre (
Ronsard,
Elégie ds
OEuvres, éd. P. Laumonier, t.15, p.128, 143, var.);
c) 1611
pestri d'eau froide «efféminé et sot, sans caractère, ni vivacité»,
pestri de folle farine «léger, étourdi, écervelé» (
Cotgr.); 1648
pétri de bile (
Retz,
Mém., éd. A. Feillet, t.2, p.21). Du b. lat.
pistrire «pétrir», dér. de
pistrix «celle qui pétrit», sur le modèle de
nutrix «nourrice»/
nutrire «nourrir»,
cf. a. fr.
pestrer (
xiiies. ds
Gdf.).