PÉTROUSQUIN, subst. masc.
Étymol. et Hist.1. 1850 «paysan crédule, badaud» (
Privat d'Anglemont,
Paris-anecdote, 81 ds
Quem. DDL t.3);
2. 1866 «postérieur» (
Delvau). D'apr.
FEW t.8, p.136a, croisement de
péter* et
trousser*, suff. burl.
-quin*;
cf. troussequin «pièce de bois cintrée qui s'élève sur l'arçon de derrière d'une selle», et «derrière» (1867) ds
FEW t.13, 2, p.94a et 95b,
cf. aussi
trousse-pet (1872),
trousse-pète (1798), termes méprisants désignant un petit garçon, une petite fille «dont on a retourné le jupon par-derrière, pour l'empêcher de faire ses ordures dedans» (
FEW loc. cit.). Pour
Esn., le sens 1 est dér. de
pétras «paysan crédule», suffixé par
troussequin «postérieur»;
pétras (1808) «balourd, paysan» est à rapprocher de
péteux «cul» (1808,
FEW t.8, p.135a), «poltron» (1803,
ibid.) et au sens de «grossier» dans les dial., dans de nombreux dér.:
peteron «petit cultivateur» (
ibid., p.135b),
peterus «homme grossier»,
pétasse «femme à l'esprit étroit» (
ibid., p.138a), v.
G. Roques,
Notes d'étymologie française ds
Mél. Baldinger, II, pp.585-586.