PÉTRIFIER, verbe trans.
Étymol. et Hist. [1515 (
J. Falcon, Notables declaratifz sur le Guidon, Lyon ds
Sigurs, p.411: car telle matiere
petrifiqueroit et endurciroit plus fort la matiere melancolique)]
1. a) 1580 trans. «changer en pierre» (
B. Palissy, Discours admirable ds
OEuvres, éd. A. France, p.325); 1580
pétrifié (
Id., ibid.); 1749
pétrifiant (
Buffon, Hist. nat., t.1, p.10: suc
pétrifiant);
b) 1669
pétrifiant «(eau) qui a la faculté de recouvrir d'une couche de pierre» (
Hist. de la société royale de Londres, 236 [trad. d'un ouvrage angl. de Th. Sprat]: sources
petrifiantes); 1680 trans. (
Rich.);
2. 1668 fig. «immobiliser, figer (une chose en mouvement)» (
Boileau, Satire IX, éd. A. Cahen, p.133); 1810
pétrifié (
Staël, Allemagne, t.2, p.254);
3. 1706 «immobiliser quelqu'un par une émotion violente» (
Maintenon, Lettre au D. de Noailles, 15 juin ds
Littré); 1782
pétrifié (
Laclos, Liaisons dangereuses, I, 26). Comp. de
pétri- (lat.
petra «roche, rocher») et de
-(i)fier*.