PÉTITION, subst. fém.
Étymol. et Hist.A. 1. a) 1
remoitié
xiies.
peticïun «demande, requête» (
Psautier Oxford, 105, 15 ds T.-L.);
b) 2
emoitié
xiiies. spéc.
peticïon «demande, réclamation faite en justice» (
Dit Avocat ds
Trois Dits, I, 41,
ibid.);
c) 1765 en partic.
pétition d'hérédité (
Encyclop. t.12);
2. 1662 log.
pétition de principe (A.
Arnaud et
P. Nicole, La Logique ou l'art de penser, III, XIX, 2, éd. P. Clair et F. Girbal, Paris, P.U.F., 1965, p.243).
B. 1704 «demande, requête individuelle ou collective faite aux pouvoirs publics (ici, le roi) en vertu d'un droit reconnu» (en Angleterre)
petition de Droit (
E. de Clarendon, Hist. de la Rebellion et des Guerres civiles d'Angleterre dep. 1641 jusqu'au rétablissement du roi Charles II, t.1, p.410); 1789 «
id.» (en France) (
Décret du 29 juill. 1789 ds
Duvergier, Rec. complet des lois et décrets, t.1, p.32); 1791
droit de pétition (Abbé
Gregoire d'apr.
Buchez et
Roux,
Hist. parlementaire de la Révolution fr., t.10, p.7 d'apr.
Brunot t.9, p.783, note 1). Empr. au lat.
petitio au sens de «demande, requête», de
petere «chercher à atteindre, chercher à obtenir, demander, solliciter», et, comme terme de log., au lat. médiév.
petitio principii (
Latham). Au sens B, repris à l'angl. à cause de l'usage qui en était fait dans le cadre du Parlement, notamment lors de la pétition au roi Charles I
er, agréée par celui-ci en 1628, qui contenait la déclaration des droits et libertés du peuple (
Petition of Right «pétition de droit» [reprenant une expr. jur., en lat. jur.
petitio justitiae], v.
NED).