PRÉCISION, subst. fém.
Étymol. et Hist.1. Ca 1380 «rognement» (
Roques t.2, 9565: precisio. sionis
precision c'est copemans. roingnemens); en partic. 1521 «action de retrancher, de circonscrire par la pensée» (
Fabri,
Rhet., I, 177, Héron ds
Gdf. Compl.); terme de philos. ds
Rich. 1680;
2. a) 1606 «qualité de ce qui est déterminé avec une rigoureuse exactitude dans l'espace et dans le temps» (
Crespin);
b) 1682 «(surtout au plur.) détails précis, faits précis» (
Boss.,
Confér. avec Claude, II ds
Littré);
c) 1690 «qualité de ce qui est représenté dans l'esprit avec netteté» (
Fur.);
d) 1690 «qualité de ce qui exprime un objet de la réalité représenté dans l'esprit ou imaginé» (
ibid.); 1814
précision dans [
les] dessins (
Bern. de St-
P.,
Harm. nat., p.124);
2. 1794 «qualité de ce qui fonctionne avec exactitude» (
Condorcet,
Esq. tabl. hist., p.177: la
précision des machines destinées à mesurer le temps); 1855
instruments de précision (
Champfl.,
Bourgeois Molinch., p.264);
3. a) 1688 «qualité de la personne qui s'exprime avec netteté, rigueur» (
Bossuet d'apr.
Lar. Lang. fr.);
cf. 1802
la précision d'un chronologiste (
Bonald,
Législ. primit., p.102);
b) 1801 «qualité de la personne qui fait les gestes exactement appropriés à une situation, à une action»
avec... adresse et... précision (
Crèvecoeur,
Voyage, t.1, p.234). Empr. au lat. d'époque impériale
praecisio «action de couper, de retrancher», formé sur le supin
praecisum de
praecidere (v.
précis).