PRÉCIPITATION, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. 1. 1362-65 [ms. de 1429] méd. «expulsion (de l'arrière-faix)» (
Martin de Saint-
Gille, Amphorismes Ypocras, éd. G. Lafeuille, V, 49, p.86: a la
precipitation de la marriz);
2. a) déb.
xvies. «chute, ruine» (
J. Fossetier, Chron. Margaritique, ms. Bruxelles, 10509, f
o89 r
ods
Gdf. Compl. : ruyne ou
precipitation) sens incertain;
b) 1527 «action de jeter d'un lieu élevé» (
J. Bouchet, Panégyric de L. de La Trémoille, éd. Buchon, p.791 ds
Fonds Barbier: mort [...] par feu, par glayve, par
precipitation);
3. 1663 chim. (Chr.
Glaser, Traité de la chim., Paris, l. 1, p.25: la
precipitation se fait pour le moyen des sels lesquels versez sur la dissolution); 1924
précipitation fractionnée (M
meP. Curie, Isotopie, p.20);
4. 1874 météor. (
Lar. 19et.11, p.148a,
s.v. météorognosie: la nature et la quantité de la
précipitation aqueuse); 1907
précipitations atmosphériques (
Boule, Conf. géol., p.58); 1927
précipitations (
supra ex. 1).
B. 1. 1471 «action de presser quelqu'un» (
Ordonnances des Rois de France, t.17, p.436: par
precipitation de requerans);
2. 1486 «hâte excessive» (
Reigle Mgr St Benoît, f
o58 d, éd. 1486 ds
Gdf. Compl.). Empr. au lat.
praecipitatio (dér. du verbe
praecipitare,
précipiter*) «chute», lat. chrét. «chute, ruine; précipitation, irréflexion» (
Blaise Lat. chrét.); lat. sc. médiév.
precipitatio matricis au sens A 1 (av. 1250 ds
Latham). Au sens A 3,
cf. l'angl.
precipitation (1612 ds
NED).