PRYTANÉE, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. Antiq. gr.
a) 1556 subst. fém.
prytanée « lieu où étaient entretenus et logés aux frais de l'État les citoyens qui avaient bien mérité de la patrie » (
Saliat, trad.
Hérodote, V, 67 ds
Hug.); 1579 subst. masc. (
Lostal,
Disc. philosophiques, 230 ds
Delb. Notes mss : Les sciences vilipendées, les
prytanées presque mis en friche);
b) 1680 (
Rich. :
Pritanée. C'étoit aussi un lieu où les Magistras s'assembloient, tenoient conseil et rẽdoient la justice); d'où
2. 1743 « établissement fondé en faveur de ceux qui ont bien mérité de la Patrie » (
Pellisson-Fontanier, D'Olivet,
Hist. de l'Ac. Fr., t. 1, chap. 2, p. 91); av. 1800 nom donné, en France, à divers établissements d'enseignement destinés aux boursiers de l'État d'apr.
Brunot t. 9, p. 1113; 1803 (
Boiste :
Prytanée, collège). Empr. au lat.
prytaneum « prytanée, résidence des prytanes », du gr. π
ρ
υ
τ
α
ν
ε
ι
̃
ο
ν « prytanée, édifice public des villes grecques, pour y entretenir le foyer sacré et y nourrir les hôtes publics et les pensionnaires de l'État », dér. de π
ρ
υ
́
τ
α
ν
ι
ς, v.
prytane. Cf. le gr. π
ρ
υ
τ
α
ν
ε
ι
́
α « charge de prytane », d'où le m. fr.
prytannie, prytannee chez
Oresme,
Politiques, éd. A. D. Menut, p. 216b et 275b.